En ce printemps où les tondeuses commencent à nouveau à se faire entendre, je vous invite à déconstruire quelques idées reçues sur nos gazons, pour mieux vivre en harmonie avec eux.
Mon gazon, c’est tout sauf du gazon !
Par nature, les gazons semés sont des mélanges qui nous promettent installation rapide (Ray-grass ou « gazon anglais ») et endurance (les Fétuques principalement). Mais notre sol n’est pas toujours accommodant, et les étés très secs que nous connaissons mettent bien à mal nos pelouses.
Nos semis disparaissent donc peu à peu, laissant place à des espèces sauvages, semées par le vent, les oiseaux, et bien mieux adaptées à nos contraintes. Cette diversité qu’on peut observer en ce moment, s’avère souvent très fleurie (Brunelles, Pâquerettes, Véronique de Perse…), donc assez charmante à contempler. Et de la richesse de votre gazon, dépendra aussi une biodiversité utile à votre jardin.
Les fleurs du Pissenlit par exemple sont des réserves de pollen très utiles pour quantité d’insectes auxiliaires du jardinier (Coccinelles, Chrysopes, Syrphes…). La présence de Trèfle aide ainsi le gazon à traverser les périodes de sécheresse. Les mousses, n’étouffent pas le gazon mais comblent le vide et accueillent sur leur tapis les graines des futures herbacées.
Alors, pourquoi ne pas laisser s’épanouir la diversité, et accepter ces plantes longtemps considérées comme des mauvaises herbes ?
Tondre le gazon, quelle corvée !
Et si vous le tondiez moins ? Plus le gazon est haut (8 à 12 cm) plus il est résistant à la sécheresse. Espacez vos tontes et tondez moins ras. Et si certaines zones de votre jardin sont peu ou pas fréquentées, vous pouvez différencier les tontes : laissez des zones non tondues, qui peu à peu vont se transformer en petites prairies fleuries, puisque vous laisserez pousser et fleurir les espèces qui en ont besoin.